Illustration : flûte traversière Louis Lot, années 1970, La Couture-Boussey, inv. 2019.3.4 ©MIV

FLÛTE TRAVERSIÈRE

 SON ORIGINE

Connue en Europe depuis le XIIIe siècle, la flûte traversière est un instrument composé d’un tuyau cylindrique muni d’un trou d’embouchure et de 6 trous de jeu. 

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À la Renaissance, pour la différencier de la flûte droite, elle devient « traversière » car elle est tenue de travers. Elle est alors très populaire en Allemagne.

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LA FLÛTE D’ALLEMAGNE

À la période baroque, la flûte d’Allemagne arrive en France et évolue grâce aux Hotteterre (cf. QRCode Hotteterre). Pour sa fabrication, ils choisissent une ressource locale, le buis. La flûte est divisée en trois parties, pour en améliorer la qualité : la tête, le corps et la patte. La perce devient conique et ils posent la première clé. J.-B. Lully (1632-1687) l’utilise pour la première fois dans Le Triomphe de l’Amour, en 1681.

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LA FLÛTE BAROQUE

Au XVIIIe siècle, J. J. Quantz (1697-1773), compositeur, musicien et facteur d’instruments, la segmente en quatre parties (séparation du corps en deux). De la fin du XVIIIe siècle aux années 1830, le nombre de clés augmente jusqu’à 9 clés. 

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De grands compositeurs tels que A. Vivaldi (1678-1741), J. S. Bach (1685-1750) et W. A. Mozart (1756-1791) mettent en valeur la flûte soliste dans des concerti et en musique de chambre.

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DU BOIS AU MÉTAL

De grandes améliorations apparaissent au XIXe siècle. Du buis, la flûte traversière passe à l’ébène puis au métal (maillechort, argent ou or). Son corps est réunifié. Son clétage se modernise. L.-A. Buffet (1789-1864), facteur d’instruments, met au point les ressorts-aiguilles, qui permettent d’ouvrir et de fermer rapidement les clés.

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En 1832, T. Boehm (1794-1881), flûtiste et facteur d’instruments, invente son système d’anneaux mobiles pour la flûte. Ce système facilite la pratique en permettant de boucher plusieurs trous avec un seul doigt. L’emplacement des trous ne correspond plus à l’écartement des doigts mais se fonde sur les principes de l’acoustique. En 1847, il fabrique sa première flûte en métal qui donnera naissance à la flûte moderne.

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À La Couture-Boussey, on comptera plusieurs fabricants de flûtes traversières dont D. Julliot (1858-1921) (cf. QRCode ou fiche Djalma Julliot).