Un souffle de modernité ! Camille Saint-Saëns et les instruments à vent

À l’occasion du centenaire de la mort de Camille Saint-Saëns (1835-1921), le Musée des instruments à vent de La Couture-Boussey et l’Institut de Recherche en Musicologie, avec le soutien de la Société Camille Saint-Saëns, s’associent pour faire découvrir une facette méconnue de la personnalité du musicien : son engagement constant en faveur des instruments à vent, à une époque où un tel intérêt est plutôt rare de la part des compositeurs de renom.  

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Teaser de l'exposition

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À bien des égards, Camille Saint-Saëns demeure une sorte d’énigme. Personnalité insaisissable et libre, interprète adulé, érudit respecté, chroniqueur et polémiste redouté, infatigable animateur de la vie musicale, compositeur prolixe et éclectique, il ne se laisse approcher que par l’étude attentive des quelques six cents œuvres inscrites à son catalogue, l’analyse de ses centaines d’écrits, la lecture de ses milliers de lettres, témoins d’une activité intense et qui déploient sous nos yeux quatre-vingts ans d’histoire de la vie culturelle occidentale. 

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Au sein de ce vaste corpus, une cinquantaine de titres musicaux explicitement destinés à des instruments à vent a d’emblée retenu l'attention. Car un tel intérêt est plutôt rare pour un compositeur de la génération de Saint-Saëns, surtout lorsqu’il s’inscrit avec régularité dans le temps, de la Tarentelle pour flûte et clarinette avec accompagnement de piano ou d’orchestre op. 6 (1857) jusqu’à l’ultime Sonate pour basson et piano op. 168 (1921).

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Pour qui s’intéresse aux instruments à vent, il apparaît rapidement que la longue carrière de Saint-Saëns correspond à l’une des périodes les plus inventives de la facture instrumentale au cours de laquelle les vents ont progressivement pris la forme moderne que nous leur connaissons aujourd’hui. La recherche de nouvelles sonorités par les interprètes et les compositeurs du XIXe siècle, toujours en quête d’évolutions techniques et acoustiques, a conduit au perfectionnement des bois (flûtes, clarinettes, hautbois, bassons) et des cuivres (cors, trompettes), et a aussi permis d’enrichir la palette des timbres de l’orchestre par de nouvelles inventions (cornets, sarrussophones, saxophones, saxhorns, tubas).

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Or, c’est principalement à La Couture-Boussey et dans ses villages avoisinants où de célèbres dynasties de facteurs telles que les Buffet, Godfroy, Julliot, Martin, Noblet ou Thibouville exerçaient leur art, que la plupart de ces innovations ont vu le jour, et que de nouveaux instruments ont été fabriqués en série, tout d’abord de manière artisanale puis industrielle.

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Mettre en dialogue cette évolution de la facture des instruments à vent avec l’intense période créatrice de Saint-Saëns est dès lors apparu comme une évidence. Cela a ainsi permis d’entrevoir les points de convergence qui, dans la seconde moitié du XIXe siècle et au début du XXe siècle, se sont noués entre le compositeur, des interprètes d’exception et des facteurs de génie, dans la promotion de nouveaux instruments et la constitution d’un répertoire propre. 

Informations pratiques

Fabien Guilloux
Ingénieur d’études, Institut de Recherche en Musicologie (UMR 8223- CNRS)

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Emanuele Marconi
Directeur du Musée des instruments à vent

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DOSSIER DE PRESSE
Communiqué de presse

Commissariat de l'exposition

 Du 10 juillet au 19 décembre 2021

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Mardi - Vendredi : 14h-18h

Samedi : 9h30-12h30 | 14h-18h

Dimanche : 14h-18h 

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Entrée gratuite

Catalogue de l'exposition

25 € 

Éditions du Musée des instruments à vent

Textes en français et en anglais

290 pages

21x27 cm 

CD d'enregistrements historiques inclus

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Disponible sur place à la boutique et sur commande à l'adresse miv@epn-agglo.fr

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Feuilleter un extrait du catalogue

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La longue carrière artistique de Camille Saint-Saëns correspond à l’une des périodes les plus inventives de l’histoire de la facture instrumentale : flûtes, hautbois, clarinettes, bassons, cors et trompettes adoptent progressivement la forme moderne que nous leur connaissons et les nouvelles familles des saxophones, saxhorns ou sarrussophones, nées de l’intuition de facteurs de génie, enrichissent la palette sonore de l’orchestre.

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De nature curieuse, infatigable explorateur, toujours à la recherche de nouvelles associations de timbres, passionné par les inventions acoustiques et techniques, Saint-Saëns se mêle à ce souffle de modernité. Depuis la Tarentelle pour flûte et clarinette op. 6 (1857) jusqu’à la Sonate pour basson et piano op. 168 (1921), il compose une cinquantaine d’oeuvres dédiées aux instruments à vent et s’entoure des meilleurs interprètes. En exploitant toutes les possibilités techniques des vents et leur richesse expressive, Saint-Saëns ouvre ainsi la voie à un renouveau du répertoire.

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On the occasion of the centenary of the death of Camille Saint-Saëns (1835-1921), the Wind Instruments Museum of La Couture-Boussey and the Institute for Research in Musicology are joining forces to discover a little-known facet of the musician’s personality: his constant commitment to wind instruments, at a time when such interest is rather rare on the part of renowned composers.

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His long artistic career corresponds to one of the most inventive periods in the history of music instruments making: flutes, oboes, clarinets, bassoons, horns and trumpets gradually adopt the modern form that we know today and the new families of saxophones, saxhorns or sarrussophones, born from the intuition of genius makers, enrich the sound palette of the orchestra.

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Curious by nature, tireless explorer, always in search of new associations of timbres, passionate about acoustic and technical inventions, Saint-Saëns mingles with this breath of modernity. From the Tarentelle for flute and clarinet Op. 6 (1857) until the Sonata for bassoon and piano Op. 168 (1921), he composed some fifty works dedicated to wind instruments and surrounded himself with the best performers. By exploiting all the technical possibilities of the winds and their expressive richness, Saint-Saëns thus opens the way to a renewal of the repertoire.